Première Année. - N°25 ‘Le Numéro: 25 centimes 16 Décembre 1911
Le Courrier
Cinématoéraphique
ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE
DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT
ROSES Directeur : CH. LE FRAPER LA PUBLICITÉ
nan tn es Red. Rédaction et Admini t reçue
Fe sue 40 60 L 95, Bo ulead de M Re PARIS aux Bureaux du Journal
À USE SLR passes . RE
NT
ES AGENCE GÉNÉRALE ©)
ps T,
W CiNÉMATOGRAPHIQUE
IG rue Grange Batelière. Paris o
Tél : 130 80
iL'ODYSSÉE
L’immortel chef-d'œuvre du divin Homère
Vi Merveilleusement exÉCULÉ par la “Milano-Films" es
ner LUS ceux qui Le Neon
CIIII]y
BRAS ;
@.
p*
er
+
ÎLes Vues Exclusives |
L'AGENCE GÉNÉRALE CNÉMATOGRAPQUE
ro Le Eilm d'Art Se
#& 7 Film des Auteurs - a x :
à Milano - Film | w
| Eclipse
d Radios —— ; e
| : Urbanora =———— Dre.»
Dr sont visibles. A |
Irous LES JOURS
ae 9h. du. matin à 7 h ‘au soir
se : Dans la Salle dk Pr ojections de l'Agence
46, Rue Grange-Batelière, 16
Ps
| “MM les Exploitant, Clients Ou non de . ae
JA sont priés de se. souvemr que ce n'est. |
\
dl = Jamais. un_dérangement
: mais. foujours un plaisir pour nous de leur montrer
PIS notre production à à leur. Jour: ef à leur heure.
PT AS Ne vo ME ee PP TE
r Rp
LL
ille
| De BIOGRAPH !
a Bata
La
tre » &
2 MNRYEN EU ENTE
Ad) AUD
Pa 2, ES:
(Dans La Rafale)
LA BATAILLE
est une
|
|
|
EE
VICTO
ique |
atograph
Ciném
Impressionnant
Sensationnel + +
Unique 222:
L'Affaire ——
d'Excelsior-Park
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
le DES FIEMS —
l'Selipse
SIÈGE SOCIAL:
! 23, rue de la Michodière
| PARES : Lo
| PEVEVETEYENEYYEYEYEY2YLI2
eee |
| TÉLÉPHONE : 227 -44
Adresse télégraphique:
[1 = , | COUSINHOOD PARIS
Première Année. - N° 23
Le Numéro: 25 centimes
Le Courrier
Cinématoéraphique
ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE
DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT
ABONNEMENTS :
FRANCE
Unian ei RER TO Er
ÉTRANGER
nie ns
Directeur : CH. LE FRAPER
Rédaction et Administration :
95, Boulevard de Magenta, PARIS
TÉLÉPHONE 456-33
LA PUBLICITÉ
est reçue
aux Bureaux du Journal
L'Autre Danger
Il me revient qu’une société élrangère est à la veille,
si lon n’y met le holà ! de faire élégamment le ‘‘ coup
du Père François” à ce brave homme de Cinématogra-
phe Parisien.
Cette société, allemande dit-on, d’une puissance
capitaliste considérable, admirablementorganisée, se
propose de nronter à Paris, dans les principaux cen-
tres populaires ou bourgeois, une série de salles im-
menses dans lesquelles elle débitera — à tout venant
— du cinéma gratuit.
Les salles sont prévues de 3000 à 4000 places. Elles
seront parfaitement aménagées avec le dernier con-
fort.
Quant aux spectacles, si nous en croyons les gens
bien informés, on n’épargnera rien pour les rendre
des plus attrayants.
On connaissait déjà le cinéma à 0,10 ct. avec ou
sans bock. On-connaïissait même le cinéma gratuit
aux terrasses de cafés de Province : ces fameuses ex-
ploitations en plein air qui ont ruiné les salles des
villes où elles ont sévi.
Pourtant on ne se doutait pas qu'il -se rencontre-
rait un industriel assez peu scrupuleux pour lancer
cette mode à Paris dans les salles.
Cette hérésie commerciale est cependant sur le
point de se perpétrer. Si elle aboutit, notre.pauvre ci-
néma, dont la réputation n’est pas tellement glorieu-
se, risque d’en sortir sinon discrédité du moins forte-
ment déprécié.
Le public paye difficilement ses places au cinéma.
On la tellement gâté avec les faveurs, les demi-tarifs,
les loteries, les primes et le reste, qu'il ne comprend
pas aisément qu’on exige de lui autre chose que sa
présence devant l'écran. S'il apprend que certains
établissements donnent le spectacle pour rien, il ne
paiera plus jamais nulle part.
Pour revenir à nos moulons, c’est-à-dire aux pro-
jets criminels de la société en question. D’après ce
qu’on en sait, il s’agit d’une combinaison de “tickets
commerciaux”, dont chacun connaît le mécanisme
général. La Chocolaterie Poulain en est l’innovatrice en
matière de cinéma. Elle en a fait en Province, pour
ses produits, une réclame habile et fructueuse, mais
elle n’a jamais recu ses clients à fitre gracieux.
Les porteurs de tickets ont toujours payé 0.10, 0.20,
0.30 ct., en semaine, et 0.20, 0.40, 0.60 ct., le dimanche.
Les consommateurs de chocolat apprécièrent fort
cette faveur. Ils emplirent vite, surtout au début, les
salles de cinémas afiliées à Hehocolaterie. Cette ad-
ministration s'en trouva bien, paraît-il, car elle con-
tinue.
La société dont nous parlons aujourd'hui, opérera
d’une façon analogue. Elle vendra à de nombreux
commerçants, moyennant.un prix très modique, des
milliers de tickels prime, que ceux-ci distribueront
ensuite, à titre de cadeau ou de prime, pour un achat
déterminé, à leurs clients.
Il est superflu d'ajouter qu'avec de tels moyens de
diffusion, Paris sera saturé de tickets en moins de
temps qu'il n’en faut pour. l'écrire. Les gens iront au
cinéma par curiosité. Et puis, comme les spectacles
y seront très soignés, ils y reviendront ; ils y amène-
ront leurs amis et le tour sera joué. La cinématogra-
phie parisienne aura vécu en tant que spectacle.
Elle ne constituera plus qu'un article de réclame
lumineuse intéressante qu’on ne paiera plus pour re-
garder.
Il serait peut-être nécessaire en cette circonstance
grave, de prendre certaines dispositions conservatoi-
res. Il serait certainement prudent, devant le danger
commun, d'oublier tous les dissentiments qui sépa-
rent les Cinématographistes et de délibérer tous en-
semble, éditeurs, loueurs et exploitants, sur les: me-
sures à prendre ?
Cu. LE FRAPER.
AAAARIRARAIRARARRAINANRANR ARAARIANAINIRAIAA
——
4 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE EoÉe à
Le Courrier Etranger
NOUVELLES DE PARTOUT
Londres. — Les sessions du County Council, sous la
présidence de Lord Chamberlain, concernant les music-
halls, théâtres et cinémalographes, sont closes. Il en
résulte pour les exploitants cinématographiques beau-
coup de bonnes choses; entre autres une plus grande
tolérance et de bonnes dispositions à leur égard ; plus de
facilités à obtenir l'autorisation d’exploiler leurs cntre-
prises et pas mal d'obstacles pps
Le journal The Globe demande aux éditeurs de films,
des bandes concernant l'astronomie et ouvre un concours
à cet effet.
A l’Institut Polytechnique de Regent Street, la seconde
conférence du professeur L. Blin Desbleds sur l’aviation
a eu lieu avec beaucoup de succès et de nombreux films
à l'appui. "
The Bioscope apprend queles exploitants turcs ont rayé
de leurs programmes tous les films d’origine italienne.
The Teacker’s tid, journal des instituteurs, annonce que
des établissements vont être aménagés pour la jeunesse
londonienne où des représentations Cinématographiques
. uniquement instructives auront lieu.
Pour. les fêtes de Christmas, neuf nouveaux films, ayant
spécialement trait à la Noël, ont été édités.
Moscou. — Reconnaissant l'importance du cinémato-
graphe comme éducateur, le recteur des écoles de Mos-
cou vient de demander à la municipalité une subvention
de 8640 roubles destinée à donner des représentations
dans les écoles communales.
Berlin. — A propos de la campagne de presse menée
contre le cinématographe et demandant une grande sévé-
rité de la part de la censure, notre confrère Lichtbild-
Theater proteste avec énergie et demande que pour les
3500 intéressés de l’industrie de la vue animée, des per-
sonnes compétentes soient appelées à siéger à la censure
et à discuter les paragraphes d’une loi qui régit par trop
iniquement une industrie si florissante et si intéressante.
Le Journal par le Film est le titre d’une agence d’infor-
mations qui vient d’être fondée à Berlin. Cette entreprise
est superbement organisée; elle a des reporters à la
Cour, des reporters qui suivent les expéditions, les réu-
nions sportives, les événements militaires, etc. Son but
est de remplacer les faits du jour relatés dans les jour-
paux, par les faits pris sur le vif, rendus par le cinéma-
tographe ; son succès est hors de doute.
Notre confrère Lichtbild Theater répond comme suit à
notre enquête concernant les cpérateurs : «Il nous semble
très naturel que les opérateurs'qui auront déjà fait leurs
preuves, devront être accueillis avec bienveillance. Il va
sans dire qu’une sélection devra être faite parmi eux; il
est entendu que dans ‘un intérêt général les meilleurs
seront préférés. Nous nous refusons à accepter le prin-
cipe d’une certaine préparation à cette profession, par
lequel on n’obtiendrait rien d'autre que des gens con-
naissant que la théorie ct rien de la pratique. Quiconque
est capable et possède son métier, a le droit d'exister,
n'importe où et comment il a acquis ses connaissances. »
Le 8 de ce mois a eu lieu, à la Comédie-Royale de
Berlin, la réunion de l'Association des théâtres (Deutsches
Bühneuverein), à l’ordre du jour ce paragraphe : Com-
ment lutter contre l'extension des théâtres-cinématogra-
phiques. Nous donnerons dans notre prochain numéro
É compte rendu des débats qui se firent autour de cette
question.
Pilsen. — Le duc Alexandre Kolowrat ne quitte plus
son château de Grossmeierhôfen où il consacre tout son
temps à faire éditer des films, dont sa propriété magni
fique offre les décors. Une assemblée composée de
juristes et de fabricants de bandes vient d’avoir lieu chez
le duc, à l'issue de laquelle le droit d'éditer lui a été
accordé.
H. ALTMANN.
AAMNMNAMNNMNAMNNMNNMAMNMAON
TRIBUNE LIBRE
On nous écrit :
Mon Cher Le Fraper,
A la suite du petit appel aux Exploitants de Province
que vous avez publié dans un de vos derniers numéros
en faveur du Syndicat Français des Exploilants du Ciné-
malographe, j'ai reçu un grand nombre de lettres, no-
tamment de demandes de Statuts auxquels je me pro-
pose de répondre successivement.
S'il vous était possible de publier nos Slaluts ou de
continuer les encartages que vous avez bien voulu insérer
dernièrement, vous me rendriez, ainsi qu’au Syndicat,
un très signalé service et vous permettriez à vos amis des
départements de recevoir salisfaction immédiatement.
Je vous en remercie d'avance, et je vous prie d’agréer
l'expression de mes sentiments cordiaux.
MEILLAT,
Trésorier du Syndicat Français des Exploitants
du Cinématographe,
130, Rue Ordener, Paris.
Pour complaire à nos amis du Syndicat, nous
encartons dans ce numéro : un exemplaire des Statuts
et un Bulletin d'adhésion.
TENTE TINTIN TINTIN TON TENTE TINTIN TENT ENT ENTENTENTENTENTIN
Mise au Point
Comme cela arrive assez fréquemment pendant les mani-
pulations fébriles des paquets de composition de dernière
heure, surtout lorsqu'un article dépasse les prévisions et
qu'il oblige, au dernier moment, à remanier un journal,
il s’est glissé dans la reproduction des discours de MM.
Jourdain et Cerf une grave interversion.
Nous avons fait involontairement prononcer à M. Cert
une partie du discours de M. Jourdain. Que nos lecteurs
nous excusent. Nous sommes très sincèrement navrés de
cet « odieux maslic » qui vient troubler l'harmonie de notre
compte rendu. l
Voici, littéralement, ce que ces messieurs ont, respective-
ment dit, mardi dernier, au banquet de V4. B. C. :
Discours de M. Jourdain
‘Président de l'A. B. C.
Messieurs,
Au nem de l'Association Belge du Cinématographe, de
jour en jour plus florissante, je vous adresse à tous mes
plus chaleureux souhaits de bienvenue.
C’est le cœur joyeux que je me fais l’interprète de mes
collègues pour rendre hommage à votre bienveillante
sollicitude pour une merveilleuse invention datant d'il y
a quelques années à peine et appelée à rendre les plus
grands services à l'humanité.
En particulier, à vous, Monsieur l'Echevin Jacquemin,
un cordial merci.
Dans vos Ecoles communales si prospères, vous avez
introduit d’intéressantes séances de cinématographie.
ES M. P. Sales Agence œ
13, Faubourg Montmartre ——= PARIS
RU S EXPLOITANTS!
Retenez avant Samedi
Télégramme : BELKA-PARIS
Canons !
1200 ARTISTES
d’Héroïques Chetauchées
2 wagons de poudre qui sautent
—<3 € ———
L'Horreur de Ia Guerre
et la toute puissance de l'Amour
N'HESITEZ PAS
Le Chet-d' Œavre de Biograph (c'est tout dire)
NE RÉPONDONS PAS DU RETARD POUR LES COMMANDES.
LD
PASSÉ LE SAMEDI MIDI, SUIVANT LA DATE DE VISION AU CONSORTIUM, NOUS Le
Tous nos films sont impressionnés sur Pellicules “ EASTMANN-KODAK ”.
6 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
Puissent-elles devenir de plus en plus fréquentes et votre
exemple salutaire être suivi partout. Tout en instruisant
l'enfant, elles réalisent la méthode préconisée p ar de
nombreux pédagogues. c'est-à-dire-de rendre l'étude de
plus en plus attrayante, je dirai même plus, amusante.
C’est dans cette belle voie que nous devons marcher
la main dans la main et c’est avec bonheur que je me
vois seconder dans une mission acceptée de tout cœur.
Messieurs, votre présence à tous m'est un gage que, par
vos efforts persévérants, nous parviendrons à écarter les
effets que peuvent avoir certaines scènes cinématogra-
phiques. L’organe que l'Association Belge de Cinémato-
graphie se propose de lancer dans le monde, et qui est
appelé à rendre des -services signalés dans tous les do-
maines, y consacrera ses meilleures forces.
Merci, Messieurs, pour votre collaboration assidue et
précieuse et levons notre verre à la brillante carrière de
la merveilleuse invention des frères Lumière.
Discours de M. Ceri
Vice-Président de l'A. B. C.
Mesdames, Messieurs,
Au nom de l'A. B. C., je me fais un plaisir de remercier
nos sympathiques convives qui ont bien voulu s’exiler
pour un moment de ce beau pays de France.
Que M. Méillat, secrétaire du Syndicat de Paris, que
M. Ferret, membre .du:Gomité, reçoiventsici toute notre
sympathie; je les charge, au nom de l'A. B. C., de trans-
mettre nos sentiments reconnaissants leurs collègues et
en particulier leur président, M. Pruvost.
Que M. Rémy ‘Keys, président .du Syndicat de Lille et
du Pas-de-Calais, reçoive également nos souhaits de bien-
venue, ainsi que ses collègues, MM. Monot, Defives, Ber-
“olotti et Canreur.
La presse a droit à toute notre amilié, doublement,
puisqu'elle est entièrement cinématographique. Que notre
ami Dureau soit le bienvenu parmi nous et je souhaite
qu'il prenne de nouvelles forces pour ‘le bon combat
‘pacifique qui a été toujours la devise du Ciné-Journal.
Le Courrier Cinémalographique a également droit à nos
éloges; nouveau venu, il n’en est pas moins arrivé à
prendre sa place parmi lindustrie cinémalographique ;
son esprit frondeur nous plaît ct nous ne pouvons que
tirer de bonnes lecons de sa sincère critique.
Mesdames, Messieurs,
Ne voulant pas abuser de vos instants, je passe la parole
à mon ami Cadot, et:je lève mon verre à la santé de tous
nos hôtes Parisiens, Lillois et Belges,
A la santé de notre Président,
A la prospérité du Cinéma et de l'A: B. C.
Nous profitons de l'occasion pour relever quelques fautes
typographiques fâcheuses, qu'une revision trop rapide des
« morasses » du compte rendu du banquet a laissé passer,
dans le dernier paragraphe :
On applaudil joyeusement, sincèrement, toutes les collècues.
C'est : tous les collègues, qu'il faut lire.
Un peu plus loin :
Je me promels, samedi prochain, de donner un échantillon de
leurs « Ghansons Expresse », au lieu de :
Un échantillon de leurs Ghansons Expresses.
Enfin :
Mes lecteurs m'ont sauront oré, au lieu de :
Mes lecteurs m'en sauront gré.
Le Courrier Cinémalographique est un journal soigné,
d'excellente tenue. Il doit constituer un document de pre-
mier ordre, d'une rigoureuse exactitude et d’une propreté
typographique exceptionnelle. C'est pourquoi nous tenons
à faire des rectifications qu’on passe généralement sous
silence dans beaucoup de publications.
Tant que nous ne saurons pas éviter ces lapsus ridicules,
nous infligerons à notre amour-propre la petite mortifica-
tion de les signaler publiquement.
Le Courrier Cinémalographique, qui respecte profondément
ses lecteurs, a la coquetterie de se présenter devant eux
absolument impeccable à tous points de vue. C'est, à notre
sens, la seule façon de justifier la confiance dont ils nous
honorent.
(GSALE
J'ai omis involontairement de citer le nom de M. Coslil
dans la liste des convives du Banquet. M. Costil y assis-
tait. Il était même à la table du Conseil d'Administration,
pour préciser, en face de M. Jacquemin, Président d’hon-
neur du banquet et... à côté de moi.
C'est peut-être pour cela que je ne l'ai pas noté dans
ma liste. Il était trop près. Qu'il accepte mes plus sincè-
res regrets.
TINTIN TINTIN TINTIN TENTEN TINTIN TINTIN TENTE TENTENTIN TINTIN
LE KINÉMACOLOR
Pour faire comme tout le monde, comme tout Paris, je
suis allé ces temps derniers passer une soirée à l’Ameri-
can Biograph, 19, rue Le Peletier. C’est dans ce nouvel
établissement, somptueusement installé, avec le tout der-
nier confort de l’art moderne, que MM. Ralcigh et Robert
montrent à la foule charmée les merveilles de leur pro-
digieux Xinémacolor.
J'en ai dit autrefois beaucoup de bien. Aujourd’hui, je
veux seulement confirmer mon impression générale favo-
able et répéter que le Kinémacolor est une révolution.
Sous peu, quand la foule le connaitra, elle ne voudra
plus voir notre cinéma aujourd'hui en noir ou colorié
mécaniquement.
Nous y reviendrons.
Mais je veux avant tout reproduire un intéressant filet
que je relève dans un quotidien du jour.
Il donne bien la mesure de l'immense succès de l’inven-
tion féerique de MM. Urban-Smith :
Le jugement de Paris
Cela devait arriver !
Un gros succès se mesure aux essais de concurrence
dont il est l’objet; en matière de théâtre, cela se traduit
par des titres similaires à celui de la pièce en vogue, qui
fait recette, ou par de simples parodies. Cyrano nous
valut Cyraunez et quantité. de scènes de toutes sortes
dans les revues de fin d’année. En attendant.que la verve
de nos revuistes s'exerce sur le Kinémacolor, son extraor-
dinaire succès excite fortement les, convoitises ; on essaye
de créer une confusion à l’aide de mots à terminaison
rappelant la sienne, finissant plus ou moins par « color »,
et en présentant au public comme « vues » en couleurs
naturelles des films simplement peints au pochoir, à la
main ou à la machine.
Le Kinémacolor n’a aucun rapport avec ces procédés ;
il n’est nullement truqué; ses scènes animées sont éta-
blies par photographie directe avec toutes les couleurs de
la nature, telles qu’elles sont dans la nature, rendues avec
une finesse, une exactitude, un relief et une intensité
dans tous leurs tons et graduations qui leur donnent la
vie. Le publie ne peut s’y tromper ; c’est vraiment croire
à trop d’ignorance de sa part que d'imaginer que les
mots « couleurs naturelles » signifient pour lui «couleurs
de la nature » ; son œil saura très bien faire la différence,
ct la comparaison sera tout à l’avantage du Kinéma-
color, dont le succès grandit à mesure qu’augmente le
nombre des habitués de ses spectacles magnifiques.
dé de de de : de de dE de de de de de de de de
RS RER TRS TITRES TRS LEE LES LR Da Cat TR EN
Agence Générale du Cinématographe
17, Rue de Lancry
wwuwwvue PARIS w ww ww
3 2 A 2 EX CE 2 CN 2 EN 22 CO EE EE NS 2 NP NL 2 NP
RE D 3 3 2 2 2 NE 2 D CE EE NE NE 2 D À NL. A A EE LE NL
M. Bonaz à le plaisir d'informer ses nom-
breux clients du Midi qu'il vient d'ouvrir à
Marseille, 7, Rue Paradis, de nouveaux bureaux
où ts trouveront toutes les Vues, les Monopoles,
le Matériel, elc., présentés par la maison.
M. Millery, le directeur de la succursale, se
tient à leur entière disposition.
MOSS IS
Rappelons que M. BONAZ achète en plus de
ses exclusivités tous les succès qui paraissent
hebdomadairement.
TK
NNRNRRRRRR RER RER RER
N\N\N\N\NNN\N\NN\ NN\N\N\N\N\NNNNNE
L'Agence (énérale
du Cinématographe
offre à'ses Clients
les Films sensationnels :
Le Docteur El Hama
Le Calvaire
L’Argent maudit
La Cellule N° 13
Tragédie d’une Grève
Amour de Prince
Poison de l’Humanité
Joseph et ses frères
(en couleur)
Mort de Nelson
Zigomar
La Bastille
etc., etc.
CD
en Exclusivité:
Les Films Polaire
zouza
Joie de vivre
(MIE)
Les Films Asta Nielsen
La Tzigane
L’Oiseau Etranger
L'’Argent
Ames EÉgarées
La Cigarière
etc. etc,
eos
cn PARIS, 17, Rue de Lancry - Cééphone 14945
CAN
€ MARSEILLE, 7, Rue Paradis - £éohon 20.81 RQ
P& LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
Deux
Petits &
Prodiges
11 faut le dire !
«Fe nomment :
(ABÉLARD)
19, rue d'Allemagne - Paris
CD
Communiqué
SYNDICAT DES AUTEURS & GENS DE LETTRES
(Section du Cinématographe)
Le Syndicat des Auteurs ct Gens de Lettres, Section du
Cinématographe, a décidé d'organiser :
1o Une série de conférences,
20 Une série de cours pratiques sur la technique théà-
trale du Film.
Les journaux professionnels, Comœædia, Ciné-Journal, .
Courrier Cinémalographique, Cinéma-Revue, etc., ont publié
le programme de ces leçons-conférences qui porteront
sur la prise de vues, sur l’étude de la lumière et de la
couleur, sur le costume et le geste, sur les ressources que
fournissent les applications de l'optique au théâtre ciné-
matographique.
Les conférences s'adressent, non seulement aux auteurs
et aux artistes, mais aussi à {ous ceux qui, par profession,
ou par goût, s'intéressent à l'Industrie du Cinématographe:
loueurs, exploitants, opérateurs, ouvriers du film. Elles
seront l'occasion de relations nécessaires et durables.
Le Secrétaire du Syndicat fera parvenir, d’une façon
régulière, des invitations à toutes les personnes qui vou-
dront bien, dès maintenant, lui manifester le désir
d’assister à ces conférences, pour lesquelles des concours
utiles ont été sollicités. Les conférences sont gratuites.
30 Les cours pratiques sont réservés aux membres du
Syndicat, aux artistes de la Fédération du Spectacle et
aux personnes qui auront acquitté le droit d'inscription
spécial à ces leçons. Ce droit est de cinq francs.
‘ Le meilleur accueil sera réservé aux constructeurs pour
la démonstration de leurs appareils, et, à ce sujet, nous
adressons nos sincères remerciements à M. L. GILLON qui
a bien voulu mettre à notre disposition un appareil
complet de prise de vues.
Pour le Syndicat :
Le Secrétaire,
H. ANTOINE
73, rue Scdaine, Paris
EEE EEEEEREREÉEEEEEEEEEÉEEE
Syndicat des Auteurs
Le Syndicat des auteurs et compositeurs dramatiques
a tenu hier sa séance hebdomadaire sous la présidence
de M. Théodore Henry. Etaient présents : MM. Maurice
Desvallières, Claude Roland, Ernest Depré, Charles Sil-
ver, Jacques Richepin, Louis Forest, André Heuzé,
Antoine Yvan, Michel Provins, André Rivoire, Grenet-
Dancourt et Lucien Glcize.
Le Comité a entendu de M. Bienstock une déposition
fort intéressante sur la perception des droits d’auteur en
Russie. Une convention internationale, dans le but de
protéger ces droits, a été signée le 30 novembre dernier,
et doit être prochainement ratifiée par la Chambre fran-
çaise et par la Douma. Une fois le principe ainsi établi,
la Société devra cependant s'occuper d’améliorations
nécessaires. Le Syndicat a en effet été frappé de la néces-
sité d'établir une réciprocité complète entre les auteurs
russes ct les auteurs français.
M. Bienstock a également attiré l’attention du Syndicat
sur l’accroissement considérable des représentations ciné-
matographiques en Russie. Cette situation vient à l’appui
du rapport que M. André Heuzé a établi sur les droits
d'auteurs ‘à percevoir dans les théâtres de cinémato-
graphe. :
La Commission de la Société des auteurs vient d’ad-
joindre à la Commission cinématographique le secré-
taire général du Syndicat, M. Claude Roland. M. André
Heuzé sera entendu par ladite Commission à iitre de
renseignements.
LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
ECHOS RBELGES
Il nous est agréable de revenir sur la charmante Fête de |’. B. C. et de faire applaudir à nos
lecteurs les deux jolies « Chansons expresses », que nous chanta, au dessert, notre excellent camarade
André Hass, après les avoir composées sur des rimes choisies par les convives.
L'A.
La société du É
Prospèr', cela s' voit sans
Tout l’ mond’, d'ailleurs en est
Et la r'nommé son sa
Jourdain, Cerf, Thévénon.
Aussi fins que des
Frcquentent Cadot et
Pour exploiter leurs
Dans notr’ société, pas d'
Tous, d'puis Blanc jusqu'a Rémy
Mépris’'nt les poir's et les
Et pour l’A.B.C. pleine d'’
Célebr'nt par la voi d’ mon
Les charmes de Rose et d'
Qui tout comme au Ciné
BC.
Cinéma
lunettes,
baba
trompette !
Gruben
libellules,
Eden
pellicules !
Journeaux
Faisse
trumeaux
tendresse
canal
Georgette
Journal
Nous charm'nt de leur présenc’ Joliette.
%
Souvent ceux qui manint l’
Le Bloc Cinématographique et l’Autre
carter,
Vienn'nt écouter nos chansons poires
Et dans ses chroniques,
Célébra bien souvent notr’
Or parfois notre ami
Vient en fumant sa
Ecouter nos refrains
Révant d'vant les porte-
J'invite Monsieur
À voir notr cabaret d'’
Aussi connu qu’
Le Fraper
gloire !
Dureau
cigarette
fourneaux
allumettes ! :
Monaco
Belgique
Sada-Yacco
Mèm' dans notr' français’ république
D'ailleurs les chansonniers du “‘Bloc ”
Pour plaire à Jacques comme à Conratte
Front les efforts les plus lou focs
Et pour eux se foul'ront la rate /
Inutile d'ajouter que l’auteur fut positivement acclamé. Il dût noùs emmener tous au Bloc,
où il nous amusa encore beaucoup de sa verve étincelante intarissable, qu’alimente un esprit pétillant
comme le champagne doré que nous versèrent si abondamment nos amis belges.
. Après l'œuvre, nous voulons présenter l'auteur. Beaucoup le connaissent. Ils le retrouveront ici
avec joie. Ceux qui n’ont pas encore eu la bonne fortune de rencontrer l'aimable artiste seront certaine-
ment ravis de faire sa connaissance au tournant des pages du Courrier Cinématograpbique.
M. Louis Jihel fit autrefois de notre camarade une biographie humoristique des plus spirituelles.
Nous en encadrons le portrait du Directeur du Bloc,
en regrettant cependant de le laisser seul dans cette
page. Mais son fidèle collaborateur, M. Edren, a oublié de nous envoyer son cliché.
André HASS
Aurait pu naitre en 1889 pour
ouvrir l'Exposition, mais préféra
venir au monde en 84. De ce seul
fait, conserva un caractère contra-
riant qui lui attira de graves his-
toires avec les principaux souve-
rains des quatre parties du mon-
de. Tout jeune cassait ses jouets
à la tête de ses parents en gueu-
lant (pardon!) des chansons de
café-concert pour lesquelles no-
tre moutard avait une prédilec-
tion aujourd’hui démarquée, ses
aptitudes pour la cavalerie l’incitè-
rent à écrire plus tard des chansons
rosses, Le sort le versa dans l’artil-
lerie et de ce jour il se mit à faire
la bombe. Sa carrière (à fiel ouvert)
se dessina lorsque après avoir usé
quelques planches parisiennes, il
promena sa satire bon enfant dans
les provinces belges où le succès le
couronnant,. il eut l'imprudence,
en revenant du haut de la Suisse,
d'écrire et de faire jouer trois re-
vuettes d'actualité pleines de sel, ce
qui fit fondre instantanément la
M. ANDRÉ HASS
neige de ses illusions. Promet beau-
coup et tint déjà... le piano au Ca-
rillon, où le public bruxellois lui
fit fête pour sa bonne tenue et la
correction de ses œuvres.
Notre chansonnier est actuelle-
ment directeur artistique du Caba-
ret du « Bloc » dé Bruxelles où cha-
que soir sa fantaisie se donne libre
cours.
Epousera, dit-on, une bergère
quand il sera roi, encore que cette
dernière condition soit aujourd’hui
déconsidérée.
André Hass relève autant du
théître, où il interpréta Courteline,
Maurey, etc., que du Cabaret, où
maintenant s’épand sa verve et où
j'eus la douleur ineffable dede con-
naître et de l’apprécier. *
Auteur de la Revue Louve... Tin-
gue ! qui fut jouée avec grand suc-
cès pendant quatre-vingt-dix repré-
sentations consécutives.
Auteur de la Revue En fous cas!
rions, en collaboration avec le chan-
sonnier Edmond Tavenn.
A fait jouer depuis à Bruxelles nom-
bre de revues et sketchs.
EE —
pouvait présente!
Ausssi belle que Mme SANS-GÈNE # |
0 L
Merveilleuse interprétation de lim
Mise en scène et photographie de * MI
à © s Longueur approximative : 885 (l)
À ——
Les aventüres du Sage ULYSSE ont toujours été le M
| écrit. L'interprétation qu’en ont faite ‘MI
NS
EXCLUSIVITÉ POUR LA
Agence Générale Cinémi
E MAISON
| une grange Vue
Aussi belle que les QUATRE DIABLES
oo
égalée que par LE "AGENCE GÉNÉRALE CINÉ MATOGRAPHIQUE
DETRNCEO
rammes du Jour de l'An) paraîtra :
ne me E-
j
tel Chei-d'Œuvre du divin HOMÈRE
ÉANO-FILMS ”, c’est-à-dire : la Perfection
res — Entièrement viré et teinté a à 2
À
an le plus vivant et le plus attrayant qui ait jamais été
ANO-FILMS ”” est digne de l'œüvre elle-même
ANCE ET LA BELGIQUE :
48, RUE DES CHARTREUX, BRUXELLES
& A8, RUE DES CHARTREUX, BRUXELLES
12 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
AFFREUX ATTENTAT
Explosion dans un Ginéma à Liège
Cinquante Blessés
L'ENQUÊTE DU PARQUET
Nous lisons dans les colonnes de notre grand confrère,
Le Journal de Roubaix, un compte rendu détaillé de l’épou-
rantable catastrophe de Liège. Tout ce qui touche à la
Cinématographie intéressant intimement Le Courrier, nous
reproduisons tous les détails de cet attentat inqualifiable :
Liège, 11 décembre. — L'explosion qui s'est produite
dimanche soir au Wintergarten du Grand Musical, est
bien le résultat d’un attentat criminel.
LES ATTENTATS ANARCHISTES A LIÈGE
Ce drame épouvantable a jeté dans Liège une émotion
indicible qui s’est répandue aussitôt par la Belgique tout
entière. On se demande avec anxiété si l'on va revoir les
attentats anarchistes de 1894. A cette époque, en effet,
toute une série d’attentats anarchistes, bombes chargées
à la dynamite jetées dans les endroits publics, avaient
semé là terreur en Belgique et notamment à Liège.
Les attentats étaient-pour la plupart l'œuvre d'un russe,
chef d’une bande d’anarchistes, qui se faisait appeler le
baron Sternberg, pseudonyme de Jagolkowsky. Il fut,
en 1895, condamné à Liège aux travaux forcés.
LE WINTERGARTEN
Le Wintergarten, ruc de l'Harmonie, à Liège, est tenu
par M. Louis Mathoncet, qui exploite déjà depuis plusieurs
années cette salle.
La salle où se donnent les représentations cinémato-
graphiques est coupée par une balustrade séparant plu-
Sieurs rangs de fauteuils disposés en gradins d'une ban-
quette qui touche à cette balustrade.
C’est sous cette banquette que l'engin a été déposé.
Il était 9 heures du soir, la salle était plongée dans
l'obscurité, les lampes électriques étaient éteintes depuis
quelques minutes ct un film du cinéma déroulait ses
diverses scènes sur l'écran; chacun était attentif.
Tout à coup une formidable détonation retentit. En
même temps une flamme montait du parquet à côté du
passage donnant accès aux fauteuils et près de la banquette:
PANIQUE INDESCRIPTIBLE
Le personnel s’'empressa de rallumer l'électricité ct l'on
put apercevoir le plus affreux spectacle qui se puisse
imaginer. Dans le fond de la salle et à gauche gisaient, au
milieu d’un amoncellement de débris de toutes sortes, les
spectateurs qui, avant l'explosion, se trouvaient assis dans
cette partic de l'établissement.
Une panique indescriptible se produisit alors. Des
femmes, hurlant de peur, essayaient de gagner la sortic.
Elles en étaient empêchées par les spectateurs les plus
voisins de la porte et par les tables renverséces qui
obstruaient tout passage.
M. Mathonct, aidé de quelques garçons, releva les
bléssés que l’on étendit sur des tables, tandis que les
pompiers et la police aidaient à leur transport dans les
maisons les plus proches. à
M. Neujean, commissaire de police, qui se trouvait de
service au Théâtre Royal, accourut, organisa un rapide
service d'ordre et les spectateurs aflolés purent sortir de
l'établissement.
HORRIBLE SPECTACLE
Le spectacle était affreux. Partout on ne voyait que du
sang.
Les tables en sont maculées et le sol imprégné. La
grande verrière, brisée par la force de l'explosion, est
retombée en mille morceaux dans la salle et les éclats ont
provoqué de multiples blessures. Dés cannes, des cha-
peaux, des vêtements déchiquetés gisent à terre, tandis
qu'affolé, désespéré, le propriétaire de l'établissement
pleure à chaudes larmes. Le spectacle est poignant et c'est
avec peine que les assistants maîtrisent leur émotion.
La plupart des blessés, les plus grièvement atteints tout
au moins, portent des plaies ou ont des fractures aux
jambes. Les membres ont été déchiquetés par les débris
de l'engin. La plupart de ces blessures sont affreuses et
laissent apercevoir des morceaux de chairs et des os mis
à nu. De l'avis des médecins, ces blessures ont certaine-
ment été occasionnées par une explosion de dynamite où
d'une matière aussi puissante. La plupart des blessés ont
été transportés au poste des pompiers du Théâtre Royal,
à l'Hôtel de Suède, à l'Hôtel d'Angleterre, à l'Hôtel du
Filet de Sole, à la pharmacie Hubens. rue des Dominicains,
chez le docteur Malue, dans les dépendances du Théâtre.
LA LISTE DES BLESSÉS
Le nombre des blessés est de beaucoup plus considé-
rable qu’on l'avait cru tout d'abord. Le Journal de Roubaix
annonçait, lundi matin, que vingt-quatre personnes avaient
été victimes de cette formidable explosion. Ce nombre
peut être doublé.
Voici la liste des principaux blessés : Fortunée Michel,
d'Angleur; Eugène Bury, de Bressoux; Mme Schouben,
rue Ambiorix, à Liège; Raymond Gillot, aux Biens cor-
munaux, à Seraing; Michel Fortune, à Angleur; Maximilien
Lonhay, de Seraing; Dieudonné Larue, à Seraing; Jean
Other, à Seraing; Mme Schueren, rue Montagne Sainte-
Walburge, à Liège; Henri De Blic, à Jemeppe; Joseph
Binet, à Ougrée; Mile Blanche Decharneux, A DIecé;
Mme veuve Sleeklin, rue St-Laurent, à Liège; Mme Putzeys,
rue du Pont, à Liège; Mlle Putzeys, id.; Mlle Marie Gré-
goire, servante de Mme Putzeys; Alfred Nicolas, rue des
Oiseaux, à Till; Charles Nicolas, id.; Pierre Boutet, à
Hollogne-aux-Pierres; Ernest Macherot, à Ans; Henri
Pickel, à Lize (Seraing); Mlle Marie Schlooenen, id.; Jean-
Baptiste Sortia, à Val-St-Lambert; Achille Mestre, à Flé-
malle-Haute: Gilonaute Laurent, à Ans; Léopold Halkin,
Montagne Sainte-Geneviève, à Liège.
LES SECOURS
Malgré l'émotion, les secours ont été promptement
organisés. Plusieurs médecins qui se trouvaient au
théâtre accoururent et c’est en habit de soirée qu'ils se
portèrent au secours des victimes. Ils furent aidés par
plusieurs membres de la Croix-Rouge et par un grand
nombre de personnes dévouées qui firent preuve d’une
belle abnégation.
Le spectacle du poste de pompiers du Théâtre Royal
était lamentable; les médecins pansaient les plaies avec
des pansements qu'on allait chercher un peu partout.
Dans toutes les maisons, les blessés furent reçus avec
empressement, puis ils furent dirigés sur les divers
hôpitaux de Liège.
UN MORT
L'un des blessés, le nommé Henri Verveck, qui avait
été transporté à l’Institut Mesche, dans un état assez grave,
est mort lundi matin des suites de ses blessures.
Cet homme se trouvait, au moment de l'explosion, assis
à l'extrémité de la dernière banquette joignant la balus-
trade qui sépare les rangs des fauteuils. Une jeune fille,
qui était sa, voisine de table, aurait remarqué un petit
paquet posé sur la table en fice de Verveck et cela avant
que l’on fasse la projection du cinématographe: Au mo-
ment où les vues furent projetées sur l'écran, le garçon,
Un bomme a osé
placer sa Caméra à
quelques Encore
quelques
mètres
de.
jours
de patience et
nous vous dirons
Où...
RALEIGH & ROBERT.
16, Rue Sainte-Cécile, 16 -- PARIS
Télégramme : BIOGRAPH - PARIS
ST —————
14 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
Auguste Jacobs, qui avait cette rangée de tables dans son
service, vint glisser son plateau sous la banquette, presque
entre les pieds de Verveck, pour regarder les scènes du
cinéma; M. Jacobs s’appuya contre la balustrade, d'où
deux dames, blessées l’une et l’autre, qui se trouvaient au
premier rang des fauteuils, le prièrent de s’écarter.
Le garçon se retira et alla se placer de l’autre côté de
la salle. À ce moment même l'explosion se produisit.
A son arrivée à l’Institut Mesche, il se trouvait dans un
état lamentable.
Verveck est arrivé à l’Institut Mesche à moitié dévêtu :
ses vêtements étaient déchiquetés. Le malheureux demeu-
rait avec ses parents, rue de l'Industrie, à Jemeppe.
A L'INSTITUT MESCHE
Plusieurs blessés ont été transportés à l'Institut Mesche,
ce sont: Mme Schouben, 43 ans, cuisinière, demeurantrue
Embiorix, 25, à Liège. Elle a les muscles des jambes
criblés de morceaux métalliques ; Mlle Sylvina Hennin,
24 ans,rue Bidlot, 30, à Dressoux, grièvement blessée aux
jambes, on a dû lui faire l’amputation de la cuisse gau-
che, son état est relativement satisfaisant. M. Léopold,
Halkin, 30 ans, garcon de café au « Wintergarten », de-
meurant Montagne Sainte-Walburge, 56; il a les chairs
des jambes criblées de déchets métalliques ; M. Arnold
Donckier, 21 ans, comptable aux cristalleries du Val-
Saint-Lambert, demeurant à Choquier. Il avait les jam-
bes criblées de blessures et on a dù lui faire l'ampulation
de la jambe droite ; M. Gilman Laurent, bouilleur, 46 ans,
demeurant rue du Cimetière, à Ans, ce blessé a le pied
droit coupé, M. Gilman a dù subir une intervention chi-
rurgica:e. » 29
A L'HOPITAL DE BAVIÈRE
Cinq blessés on! élé transportés à l'hôpital de Bavière,
trois sont sortis après pansement. Ce sont MM. Max
Loxhay, rue des Champs, à Seraing; Charles Closse,
entrepreneur à Jupille, et Fortuné Michel, demeurant
au Sart-Tilman. Leurs blessures n'étaient pas graves.
Les deux autres victimes sont restées en traitement à
l'hôpital. Mlle Julia Bourgeois, demeurant rue de la
Baume, à Seraing, qui a des blessures à la hanche droite
ayant nécessité l'application de points de suture, et Mme
AAA TA ATA TL A TA TANIA AT ATAT AT ATEN
CRAATATA MAT A TA ATATATATAE
veuve Sticnnon, demeurant rue Jolivet, à Liège. Elle a
des blessures peu graves aux jambes. L'une et l’autre
subiront un traitement d’une huitaine de jours.
Un vieillard, en traitement à l’hôpital des Anglais, est
à toute extrémité.
L'ENQUÈÊTE
DESCENTE DU PARQUET
Le parquet a été aussitôt prévenu et a fait une descente
sur les lieux de l'attentat. M. le capitaine Genonceaux
et le lieutenant Broubon ont aussitôt fait les constata-
tions pour déterminer la composition de la bombe.
L'établissement dynamité a été gardé pendant toute la
nuit par la police.
Lundi, dès la première heure, M. Genonceaux, com-
mandant d'artillerie, qui mavait pas quitté les lieux de
l'attentat qu’à trois heures du matin, reprenait ses recher-
ches en compagnie du docteur Eugène Stockis et de
M. Marissiaux, architecte et photographe du parquet, en
présence de M. Huyttens de Terbecq, procureur du Roi ;
de Behr, juge d'instruction, et Oscar Neujean, commis-
saire de police.
De son côté, M. Louis Crépin, chef de la sûreté, se livre
à de minutieuses recherches.
LA BOMBE
D’après certaines constatations, on se trouverait en
présence d'un engin dont un mouvement d'horlogerie
devait déterminer l'explosion. 11 devait être muni d’un
délonateur au fulminate et d'un ressort qui devait se dé-
clancher à un moment donné et faire éclater la bombe,
chargée, croil-on, de poudre noir et de quantités de mor-
ceaux de plomb et de laiton. Beaucoup de ces morceaux
ont été retrouvés à l'endroit même où s’est produite
l'explosion.
On suppose que la bombe fit explosion à un moment
que l’auteur de l'attentat ne prévoyait pas. Prenant l’engin
sur la table, il voulut le déposer sur le parquet. Mais il le
posa sur le rebord du plateau glissé par M: Jacobs sous la
banquette. La bombe bascula, ce qui fit déclancher le
ressort intérieur et détermina l’explosion.
On ignore jusqu'à présent s'il s’agit d'une vengeance
criminelle ou d’un attentat anarchiste.’
DOTE PTE TETE TETE TP TE PT PT TE PT PPT PTE EE EEE ECCE EE 9
SUR L'ÉCRAN
LE px
A Delbi ï
C'est au milieu d’un déploiement inouï de splendeur et
d’un grand enthousiasme que Georges V et la Reine Mary
ont été proclamés empereur et impératrice des Indes. Tous
les princes indigènes en somptueux costumes étincelants de
bijoux y assistaient.
Il y eut des défilés inimaginables de Rajahs Hindous, de
potentats, de hauts fonctionnaires à dos d’éléphants ou à
cheval. Ce fut une cérémonie inoubliable à laquelle nous
pourrons bientôt assister dans nos cinémas. La Société
l’Eclipse a, en effet, réussi à prendre l’ensemble de ce fas-
tueux événement.
Et chacun connaît le goût artistique et l’habileté de ses
opérateurs.
Dr tu
Le cinéma à l'école
Une Commission du ministère de l'instruction publique
esaminera dans la seconde quinzaine de janvier les appareils
cinématographiques (bandes, postes et appareils d'éclairage)
d'un prix peu élevé, qui pourraient être éventuellement
utilisés pour l’enseignement dans les établissements d’en-
seignement primaire et secondaire et les conférences popu-
laires.
C’est le conservateur du musée de l'Enseignement public,
41, rue Gay-Lussac, qui centralise tous les renseignements
relatifs à cet objet.
Led
Brunebaut moderne
Mme Demidoff, la femme de l’excellent artiste Duquesne,
esten ce moment à Arles, où elle « fait du cinéma », en
compagnie de Ch. Krauss, du théâtre Sarah-Bernhardt, du
Pouly, le célèbre toréador français et de plusieurs artistes
parisiens.
Or, ces jours derniers, la charmante artiste a failli être
victime d’un horrible accident.
Elle était attachée par les pieds à la queue d’un cheval de
Camargue ; le cheval, nu, devait, au Signal, la trainer quel-
ques mètres, et ensuite être arrêté par les « gardians », qui
se trouvaient tout autour, quand soudain il s’emballa.
Mme Demidoff allait être écartelée et périr victime du
(LL
ESS
N
l À
US
N°
ei
des Etablissements L.. Prévost ù
D 4
BREVETÉ S.G. D. G. eh
54, Rue Philippe-de-Girard #$#4« PARIS |
Cette perforeuse est indéréglable et conçue en vue d'obtenir :
1° La précision absolue ;
20 Le minimum de manipulations ;
ü 30 L'isolement de la bande des projections d’hwule ;
1 4 Tous les réglages sont du même côté et les commandes de mouvement du côté {
) opposé ; Fe
5° L'équerrage des poinçons ;
6 Son mécanisme est monté sur un bâti amovible, indépendant des commandes et
des accessoires de déroulement ;
70 Le dispositif d'entraînement fonctionne dans un bain d'huile, ce qui empêche
[2 tout grippage ; £]
œ 8 Les axes de commande et d'entrainement sont montés à billes avec cône spécial è
Ne de réglage. ww
A Enfin, un bouton de commande de débrayage agissant sur un volant de friction, LS
CL assure la mise en route avec toute la souplesse désirable. 19
N Il faut Te RE VE dans om Dore su le mécanisme se trouve situé (al /
(23 dans la partie inférieure du bâti, ce qui place le centre de gravité au point le plus bas y
KZ À et Done dé ce fait une grande stabilité à l'appareil dont la rigidité ne atoee { SZ
PNA « augmentée par son bloquage sur un socle en fonte, recevant une tubulure d'écoulement F2
NN 4 re des huiles et débris. ) NT
ve
16 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
devoir professionnel, quand Pouly se jeta sur le lien qui la
retenait à la queue du cheval, se fit traîner, lui aussi, mais,
rassemblant toutes ses forces, rompit net le lien. Demidoff
était sauvée. Il était temps. La charmante artiste en fut
quitte pour la peur. Mais quelle peur!
ss
Üne nouvelle Agence de location
Il nous revient de Marseille que M. Tison, le Cinémato-
graphiste bien connu, vient de fonder avec M. André Ga-
veler, une agence pour la location et la vente des appareils
cinématographiques et des films. Ces Messieurs achètent
directement aux éditeurs etfabricants. Ils ont acquis au cours
de leurs exploitations une grande expérience qui sera la plus
sûre garantie pour leur future clientèle. On peut d'ores et
déjà s'adresser en toute confiance, 82, rue de Rome.
ie
Rençontré :
Sur la Cannebière, à Marseille, notre excellent ami Spré-
cher, l'actif manager de Sales Agencv.
À Ilala, chez M. Hodel, l’inimitable, l’insaisissable Gri-
bouille, alias André Deed, en chair et en os, surtout en os.
L’aimable artiste est de passage à Paris où il doit passer
quelques jours. Il est très accaparé par ses nombreux amis.
C'est pourquoi il n’est pas encore venu au Courrier.
Rue du Faubourg Montmartre : M. Monat, l’éminent repré-
sentant de l’Union des grands Editeurs de films pour la
rédion du Nord.
2
Enfin !
La Société Gaumont ne passera plus les nouveautés, par
anticipation, à l’'Hippodrome. Nous enregistrons, avec notre
impartialité habituelle, cette sage détermination. Il est re-
grettable qu'elle ait été prise si tard.
fe
Le Cinéma électoral.
Edison vient de proposer au président Taft une machine
électorale « dernier cri », ingénieuse combinaison du « pho-
nographe et du cinématographe ».
Tandis que le phonographe prononce les discours, profes-
sions de foi ou allocutions, le cinématographe reproduit les
gestes appropriés de lorateur.
Edison offre de vendre au Comité national républicain
l'exclusivité de son invention afin de servir à la propagande
en faveur du président Taft, lors de la prochaine consultation
nationale.
a
Nos Correspondants.
Le Courrier est représenté à Londres par M. Muddle, Cecil
Court 16, Charing Cross Road. M. Muddle, qui éditait
autrefois Le Bioscope, de Londres, est un journaliste du plus
grand talent, doublé d’un cinématographiste éminent. Nous
engageons nos abonnés et nos clients de Londres à s’adres-
ser à lui en toute confiance.
E
On ouvre.
Les Cinémas Modernes se proposent d’inaugurer, aujour-
d’hui samedi, un nouvel établissement rue Demours (ave-
nue des Ternes). La salle est, dit-on, belle, très vaste et
admirablement installée. :
La Sociélé Cinéma Exploitation met la dernière main à Pins-
tallation de son Palais Cinématographique du boulevard des
Italiens. Elle doit ouvrir très prochainement. La salle est
située 32, boulevard des Italiens, à la place qu’occupait
autrefois PHôtel de Bade, en face le Cinéma Gab-Ka.
Le Kinemacolor procède à ses exhibitions de films en cou-
Icurs depuis une quinzaine, dans la jolie salle qu'il vient de
construire rue Le Peletier. Ses spectacles sont, paraît-il,
très suivis.
M. Brockway, le manager de l'American Théâtre, a ouvert,
vendredi dernier, un magnifique Cinéma Franco-Américain,
dans la somptueuse salle du Casino de Paris : Le Cinéma de
Paris. C’est un acte de courage. Souhaitons-lui bonne
chance.
De Berlin.
La maison de films Christian Winter, Markgrafenstrasse
92/93, Berlin, vient d’être acquise par le. pharmacien berli-
nois Peter Bassgen et par M. Fritz Knevels, jusqu'alors di-
recteur des entreprises Winter.
Sous la raison sociale provisoire : Filmhaus Christian
Winter Nachfolger, cet important institut de films conti-
nuera les affaires et la bonne renommée précédente.
L'OPÉRATEUR.
NÉCROLOGIE
Nous venons d’avoir le regret d'apprendre la mort du
père de M. Brockliss, décédé dernièrement à Londres.
Nous prions M. Brockliss, ainsi que tous les siens, de bien
vouloir agréer l’expression de nos condoléances les plus
4
émues.
F Comptoir du Cinématographe NN
CONSTRUCTEUR
187, Rue du Temple, 187 - PARIS
Téléphone : 1024-79
Fourniss'ur des pl:s Impcriantes Exploïtatiens
POSTES COMPLETS POUR EXPLOITANTS 4
ACCESSOIRES, PIÈCES DÉTACHÉES
COX
-— Envoi franco du Catalogue sur demande
par
En Magasin, toujours du Matériel en solde
s
Lg mg LS
— Stock important Ce Films en sole —
VENTE — ECHANGE DEMANDEZ LISTE
LOS
Ne traiter aucune affaire avant de consulter le
Comptoir du Cinématographe où vous trou-
verez certainement tout ce dont vous aur = be.oin.
LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 17
Les Films tels qu'ils sont
CRITIQUE IMPARTIALE
Rien encore de bien sensationnel cette semaine au
Consortiun.
VITAGRAPH
Ne nous donne qu’une bonne vue sur quatre : L'Hé-
roïne de l'Ouest.
LUX
N'est guère mieux fournie: Les Petites Annonces sont
seules à citer.
NESTOR
Présente La Fleur de la Tribu, un bon petit drame.
ÉCLAIR
La production de cette Société vaut mieux. On y note
deux bonnes vues : La Pelote de laine et Le Travail des
Femmes à Porto.
ITALA ’ Se
Il faut citer le Noël de Gribouille. Mais cette Société fait
beaucoup mieux habituellement.
AMBROSIO
Une seule belle vue dans la production de la grande
maison italienne: Noël Tragique.
KINETO
Est à citer aussi avec Les Oiseaux de Proie.
POLICHINELLE
Nous présente un bon film de Noël: Le Noël de l’'Avare.
RALEIGH & ROBERT
Nous trouvons dans le lot de cette Société le plus beau
plein air de la semaine: Voyage en Dirigeable de Gotha à
Dusseldorf et nous le citons comme tel en le recomman-
dant.
ATLAS
Apporte aussi un bon drame : Joë le Mousse. Son ext-
cution photographique laisse cependant à désirer.
AMERICAN WILD WEST
Nous présente une des plus jolies vues de la semaine
sous les espèces de l'Amour Rédempteur. Nous le citons
volontiers. Le scénario est bien conçu, bien interprété.
Quand à l'exécution photographique du film, elle est
remarquable.
BIOGRAPH
Détient cette fois encore le record des belles vues. Son
film: La Balaille est positivement un film remarquable.
Le scénario que nous citons plus loin est sentimental à
souhaits. 11 est'mis en scène avec un faste et une vérité
hors ligne. On applaudit les victorieuses évolutions d’une
armée véritable’ sur un vrai Champ de bataille.
De plus, le film est merveilleusement tiré. Il a beau-
coup enthousiasmé tous ceux qui ont eu, comme moi,
l’heureuse fortune de le voir projeter. Il triomphera
sans aucun doute dans les salles. Je ne saurais le com-
parer qu'aux Noces d'Or dont on se souvient de l’immense
succès. Voici d’ailleurs le scénario :
« C'EST EN 61... Combien de soldats montrèrent leur
« bravoure à l’unique pensée ‘“ de la fiancée qui attend!”
« Ici, on se rend compte du changement opéré chez un
« jeune homme, qui, de petit peureux qu’il était, devient
« pur héros, sous l’heureuse influence de sa bien-aimée.
« Le combat a lieu non loin de la demeure de la jeune
« fille. Au premier choc, saisi d’une stupide panique, il
« s'enfuit, tout tremblant, chez sa fiancée, implorant un
« abri. Elle se moque de sa lâcheté et lui ordonne de
« retourner au feu. Dès lors, le changement s’est opéré.
«Il rejoint sa compagnie sans être vu. Le . général
« demande un volontaire pour accomplir une mission
« dangereuse. Il s'offre spontanément. A’ chaque pas, il
« rencontre la mort. L'épisode le moins tragique n’est
« certes pas celui où le jeune homme, assis sur un cais-
« son rempli de poudre, suit le chemin le long duquel
« l’ennemi a allumé des feux, pour faire sauter le convoi.
« Ce drame est (cela va sans dire) le plus émouvant des
« drames jusqu'ici crées. »
En somme, excellent film ; à citer en première ligne.
MESTER
EMPIRE
La production de ces deux Sociétés est sans intérêt.
CINÈS
Nous sort un film à grand spectacle : Le Petit Tambour-
Sarde qui serait intéressant s’il n’était complètement ridi-
culisé par des sous-titres écrits en « Malgache ». Ces films
produisent en représentation publique un effet désas-
treux. Les ürames les plus sombres sont quelquefois
transformés en comique par un sous-titre facétieux qui
tombe juste au moment le plus pathétique et fait poulffer
de rire tout le monde.
Pour cette raison, j'écarte nettement ce film.
Ali-Baba est une féerie. On a déjà traité ce sujet sou-
vent. C’est quand même un bon film. Entre le Feu et
l'Amour est aussi à citer. Le reste de la production n’a
aucun intérêt.
LA NORDISK
Nous présente un bon film: La Lutle aboutit à la Vic-
loire. Malheureusement beaucoup trop long. Le scénario
est fin, mais complètement dépourvu d'action. C'estpour-
quoi ses 770 mètres comptent double.
S AVOIA
Avec Uné. Flamme sur la Mer. est à. citer dans la
moyenne du jour.
EDISON
Peut également se classer dans la moyenne avec: Un
Cantique de Noël.
ÉCLIPSE
Est mieux placée qu’une partie des maisons que nous
venons de citer. Elle nous présente: Une Chasse aux
buffles à Kampot (Cambodge).
Cette vue est, sans contredit, la plus belle ‘chasse pré-
sentée jusqu’à ec jour. Tout concourt à son succès, l’in-
térêt, le mouvement, les sites et la qualité photogra-
phique.
Le Noël d'Arthème Lupin est un film très comique, joué
avec entrain et dont le succès sera certainement des plus
vifs.
RADIOS
Ma particulièrement intéressé. Son Noël de la Prin-
cesse est un film de superbe allure, d’un intérêt drama-
tique puissant et d'une merveilleuse qualité photogra-
phique. On reconnaît bien là l'expérience de M. Clément
Maurice. Nous sommes heureux de pouvoir.le féliciter
une fois de plus.
Le Noël de la Princesse est à citer. Il plaira beaucoup
dans les cinémas mondains et en province. Les quartiers
populaires ont d’autres tendances. Il leur faut un autre
genre. .
GAUMONT
Dans la production de cette Société, citons en tête une
vue remarquable: Le Chef-Lieu de Canton.
L'Amour qui lue est aussi un excellent drame à noter
ainsi que Le Noël de Bébé.
PATHÉ
Nous présente quinze vues, sur lesquelles nous notons:
Le Siège de Calais, un film à grand spectacle de tout pre-
mier ordre. Les Trois Petites Chattes, Etoiles de Mer,
Paysages d'Hiver en Finlande, Le Garde-Chasse, La Bonne
à lout faire sont également à citer. Elles ne valent pas
autant que Le Siège de Calais mais peuvent figurer avan-
tageusement dans un programme.
LE Mauvais ŒIL,
IR LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
LES NOUVE4UTÉS
American Wild-West Films
L'Amour rédempleur (drame). Affiche ....... 305 mètres
Ambrosio
La Vengeance ou la Torche sous le boisseau.
(tragédie de Gabriel d’Annunzio. Série d'Or)
ATICRE END OS EPP EP MRLE ER UE RE RE 233 mètres
Les Exploits de Firoulot (comique). Affiche... ‘144 mètres
Il y avail une fois. deux Voleurs (Conte de
NOCD AMIE ec bcer eee 112 —
No TATIQUEArAMe) ES RE Creer 174 —
Kineto
LIVRABLES LE 29 DÉCEMBRE
Course de Canols automobiles................
Les Oiseaux de proie et leurs par ljcularités.
Polichinelle
LIVRABLE LE 18 DÉCEMBRE ‘
NOCINAC AIDE LATRCIIE 0e Aie ee dates 227 mètres
B. et C.
LIVRABLE LE 29 DÉCEMBRE
Le Lieutenant Daring ou la Bande noire. Affi.
Vickin£
LIVRABLE LE 5 JANVIER
Exercices des Mousses de l'Ecole Navale Sué-
235 mètres
OISE RES NT ROSES AU ARTAECRR 2 120 mètres
Latium
LIVRABLE LE 29 DÉCEMBRE
Devta Morale Vie AE Nan Se 596 mètres
Swea-Film
LiVRABLE LE 29 DÉCEMBRE
Une Role A StaLkOlIMi ET te nnReR .... 120 mètres
Bic
La Bataille (drame guerrier). Affiche........ 350 mètres
Welt-Film
Les Sapeurs-Pompiers de Munich.............
Cinès
Le Pelit Tambour Sarde-(Film à grand spec-
tacle). 1e Prix au Concours de Turin.Affic. 225 mètres
ATbabaaMieNe nettement ae eee 358. —
Entrede Feu et l'Amour (drame). Affiche... ... 300 —
Le Secret de Procope (Comique). Affichc..... 163 —
Tontolini Agent d'assurances (comique). Affic. 110 —
Bologne (plein air. Coloris) ..:.............. 138 —
Nordisk
La Lulle aboutit à la Victoire (drame). Aflic..
Selig Polyscope C°
Pourquoi le Schérif restera célibataire
770 mètres
Eclair
BavPeloterderaine Affiche tres cents 265 mètres
Gontran a le coup de foudre. Affiche.......... 221 —
Lamiche a la folie des grandeurs............. 135 —
Le travail des Femmes à Porto............... 94 . —
Edison
Un Cantique de Noël:(drame).........:.:.2.: 306 mètres
Ici onparle Français (comédie). FRERE TENTE 288 —
Itala
La Noël de Gribouille 1911 (comique). Affiche. 229 mètres
Lux
Noël de Pardon (pathétique)................. 260 mètres
Les-peliles Annonces (comédie)............ 1193#meètres
Palouillard Empereur du Sahara (comique)... 147 —
Faïencerie de Nevers (documentaire)......... 119 —
La Fleur de la Tribu. Nestor (drame)........ 265 —
La Chaïne du grand Paradis. Aquila (plein air) 107
Mester Films
PODIC TR ee A I eee elite 238 mètres
Habileté d'un Commis- Voyageur CIUIUINS EEE 138 —
La petite Téléphoniste offensée ............... lee
Le Nouvel Administrateur. Affiche........... 370 —
JOLIE ENS IESSCSUCENOC LE EEE REC ER ER CL 300 —
Empire
Cosmo Abe code ou don 135 mètres
Les Mines d'Argent de Cobatt........ FTÉURUE 121 —
Bioscope
Un Drame dans les airs .....:.... Hasidgen ve 370 mèlres
Phbotc-Radia Films
Prochainement NOUVEAUTÉS
Raleigb et Robert
‘Voyage en Dirigeable de Gotha à Dusseldorf
(plein air) ..........,.....:............... 141 mètres
Une nuil d'alarme (comique). “Warwick... ..... 120 —
Joë le Mousse (drame). Atlas. ................ 255
Vitagraph
L'Héroïsme de l'Ouest (drame du Far-West). A 305 mètres
L'Oubliée (pathétique). Affiche............... 278 —
Polydore est un Héros (ultra comique). Affic. 276 —
L'Agneau perdu (sentimentale). Afliche....... 250 —
\GG\9 PAGGONGNGNGGAGIGAGAGAGAG\G\G\G\G 2 G\G\G NP \G\GAG\G\G\G E/2/2/2/ 2/2
Eclipse
Une Chasse aux Bufles à Kampôl(Cambodge). A ‘155 mètres
Le Noël d'Arlhème Dupin (comique)......... 186 —
Radios
Le Noël de la Princesse (légende artistique). A. 322 mètres
Gaumont
PROGRAMME NO 53.
Le Chef-Lieu de canton (comédie). Affiche . 550 mètres
Marie Sluart et Rizzio (drame). Coloris ...... 270 —
L'Amour qui lue (dramatique). Agr.......... 324 —
Jeux dangereux (comédie). Agr.............. 2
Une Chasse.en Aéroplane (document) Dr EL 125 —
Noël de Bébé'(comique)...::...:,.....:.... 250 —
Noël dans la Mode (comique)................ 172 —
Pathé
PROGRAMME N° 45.
La force de-la destinée (drame). F. A. TI. Affic. 415 mètres
La Bonne à loutfairé(com.dram).S'C.A.G.L. 235 —
Le Garde-chasse (comédie) ........ HAN AE ETES 225 —
Luciale Violonisle (comédie)................ 250 —
Nick Winter et les vols de Primrose (com.). A. 220 —:
Le nez de Rigadin (comique)................. 185 —
Little Moritz reporter photogr aphe. (comique) 185 —
Mordus par un Singe (comique) ............. 125 —
Soyez donc charitables (comique)............ : 10 —
Paysages d'hiver en Finlande (voyage) ....... 10 —
Un grand Marché à Tananarive (voyage) 1250E
Trois petites Chattes (scène de genre).....:.. 105% —
Etoiles de mer, Oursins el ne Océano-
ORADIAQEE PT NOIRS ATOME TS 185 —
Le Siège de Calais (Histoire color.). S.‘A.iP.'F. :620: —
LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 19
CS es CP
ESS UE
9 TARIF DE PUBLICITÉ LC
d G
DU COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
Pour répondre à de nombreuses demandes qu'on nous
adresse régulièrement, à cet égard nous ouvrons dans
nos colonnes un petit coin commercial où nous affichons
notre tarif de publicité. De cette manière, cela nous
évitera, ainsi qu’à nos clients, des pourparlers inutiles et
une perte de temps toujours préjudiciable, On ne viendra
chez nous qu'en connaissance de cause, quand on sera
décidé de traiter une affaire à un tarif que nous avons
calculé au plus juste,
56 ANNONCES &e
Une Page entière
Avec remaniements hebdomadaires facultatifs
Contrats d'une année ........,..... 4.500 fr.
— Ae CHIOIS rnb te 800 —
— det3 MOIS. dite 400 —
— LeLAMOIS Le 140 —
= PATTES 40 —
(©)
Demi Page
Avec remaniements hebdomadaires facultatifs
Contrats d'une annee... 800 fr.
_— de GMOIS Rene 400 —
— AS BAMOIS RCE SC. 200 —
— de MOIS MP Ne Tel 70 —
— PARU et er ere 20 —
Le quart et le huitième de page sont proportionnels
(2)
Publicité dans le texte
Petites annonces ........... la ligne. O fr. 50
Articles (minimum 30 lignes) — 1 —
Echos (maximum 15 lignes). — 2 —
()}
Encartage
Le mille Re RME RER AN ‘20 fr.
10)
Les ordres d’insertions occasionnelles ne seront exécutés
qu'autant qu'ils seront accompagnés de leur montant, Les
contrats, quelle que soit leur durée, ne seront traités que
s'ils sont garantis par une provision d’une valeur égalé au
quart de leur montant total. Le reliquat du compte sera
payable par mois et d'avance.
LE COURRIER étant un organe particulièrement soigné,
chacune de ses annonces constitue un véritable travail
d'art, nécessaire d'ailleurs pour les réndré efficaces, Il
n’acceptera les ordres de publicité que jusqu’au
mardi midi pour les insertions devant passer dans le
numéro du vendredi suivant.
PETITES ANNONCES
Le prix des petites annonces cst de 0 fr, 50 la ligne. Les abonnés
du Courrier ont droit à quatre insertions de cinq lignes.
Le Courrier traite aussi à forlait au mois et à l'année,
Les réponses peuvent être adressées sans inconvénient au.domi-
cile des annoncicrs,
Le Courrier, qui ne traite aucune affaire de vente ou d'achat,
préfère même ce dernier syst,
M. MENDEL, :0, bis, boulevard Bonne-Nouvelle, Paris,
désire acheter d’urgence La PASSION, de préférence celle de la
Maison PATHE. — Faire des offres.
CEE AR RE ER ES SR ne PT AR
LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE est
COMPLÈTEMENT INDEPENDANT.
Il ne SAIT PAS TOUT, mais il dit “ TOUT CE
QU'IL SAIT ”. Il n’a ni ‘“ FIL SPÉCIAL ” ni
‘“ FIL À LA PATTE ”.
Amis lecteurs,envoyez-luides INFORMATIONS,
alimentez-le de NOUVELLES ORIGINALES, sou-
mettez-lui vos REVENDICATIONS, VOS IDÉES,
il publiera les unes, étudiera les autres.
Inscrivez-vous comme CORRESPONDANTS,
Pour devenir ce qu’il veut être, c'est-à-dire ‘“ UN
ORGANE UTILE A TOUS ‘ il lui en faut beaucoup
et partout.
À L'AVANCE, DE TOUT CŒUR, IL VOUS
DIT MERCI !
PCLITS PTLLT7S PCLLIYS
y
LÉ y
\\ JL AS QC Q
a AT
Nous louons
francs
ls O O mètres
maman comprenant soit un grand drame à succès,
soit un beau drame et un comique
B8
8
Grand choix de vues se renou-
velant chaque quirizaine.
Ciné-Graphic
7, Faub. Montmartre — PARIS
ES
LI
a
=
:
je
] EN
HUVN PrrrQ
Achèterait actuellement un Cinéma à Paris et un
; en Province pouvant justifier des bénéfices.
20
LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE
Répertoire Cinéma
4< 4 +
to$raphique
Nos lecteurs trouveront dans le Répertoire du « Courrier » toutes les Adresses Artistiques, Industrielles, Scientifiques,
Professionnelles se rattachant de près ou de loin à la Cinématographie et qu’il peut être utile de connaitre.
Le prix de l'inscriplion permanente, comprenant le nom et l'adresse, est fixé à 5 francs par an.
- Adresses Artistiques
Artistes Dramatiques
Claudette Durodié, 62, rue Truffaut.
BEBE (Abélard, 5 ans 1/2), 19, rue d'Alle-
magne, Paris.
FONFON (Abélard, 7 ans), sœur de BÉBÉ,
19, rue d'Allemagne, Paris
M: Abélard, 19, rue d'Allemagne, artiste drama-
tique.
M. Abélard, 19, rue d'Allemagne, artiste drama-
tique.
Agences
Ilfor, 17, faubourg Montmartre.
Buffières, 17, faubourg Montmartre.
Artistes Lyriques
Maufray, 39, rue Rodier.
Attractions
Chefs d’Orchestres
O. Bozzi. Cinéma rue Rochechouart, 66.
Cinéma rue Saint-Charles, 72.
Café des Princes, b‘ Montmartre, 10.
Brasserie Nicolas, place de la Nation.
Compositeurs de Musique
Leissus, 1, rue des Petites-Ecuries.
Musiciens
Pianistes
Adresses Industrielles
Appareils Cinématographiques
Etablissements: Prévost, 54, rue Philippe-de-
Girard.
Mendel, 10 bis, boulevard Bonne-Nouvelle
Accessoires et Matériel Divers
Blériot, 187, rue du Temple.
Assurances
Charbons
Éditeurs de Films
Le Film d’Art, 5, boulevard Montmartre.
Le Film des Auteurs, 5, boulevard Montmartre.
Sol Films C, 22, rue Baudin.
Photo Radia Films, 22, rue Baudin,
L’Eclipse, %, rue de la Michodière.
Raleigh et Robert, 16, rue Ste-Cccile.
Biograph, Kalem, Lubin, 13, rue du faubourg
Monimartire. É
Edison, 64, rue de Cormeilles, Levallois-Perret,
Mendel, 10 bis, boulevard Bonne-Nouvelle
Extincteurs
Le Gérant : Charles LE FRAPER.
AS
Gramophones et Phonographes
Mendel, 10 bis, boulevard Bonne-Nouvelle.
Imprimeurs
Barroux, 18, rue Sainl-Sauveur.
Journaux Corporatifs
Phots Revue, 118 bis, rue d’Assas, Paris.
The Bioscope, 85, Shaftesburg. Av. Lordon W.
The Kinematograph and Lanlern Weckly.
Totenham Street, London W.
11 Film, Carrozzieri a Toledo, 8, Napoli.
Cinématographia Italiana, 31, Via Cumina, To-
rino.
The Moving Picture World, 495,
Third Street, New-York.
La Cinematografia Espanola, Calle Pelayo, 50,
Barcelonne.
La Comète Belge. 5, place Saint-Jean, Bruges.
Lampes à Arcs
East Twenty,
Locations de Films
Agence. générale de location, 16, rue Grange-
Batelière.
The Royal Bio, 22, rue Baudin.
Ciné-Graphic, 7, faubourg Montmartre.
Brochier, 26, rue de Châteauredon, Marseille.
Bonaz, 17, rue de Lancry.
Locomobiles
Mobilier de Salles de Spectacles
Moteurs et Groupes Électrogènes
Pianos
Orgues, Harmoniums
Pellicules
Plaques Photographiques
Appareils de Photographies
Mendel 40 bis, boulevard Bonne-Nouvelle,
Appareils de Synchronisme
Mendel 10 bis, boulevard Bonne-Nouvelle.
Adresses Professionnelles
Directeurs
|
Propriétaires de Cinémas
Bonisseurs
Bruisseurs
Caissiers et Caissières
Cheîfs de Postes
Conférenciers
Contrôleurs et Placiers
Cyclistes
Électriciens
Mécaniciens
Metteurs en Scènes
M. Abélard, 19, rue d'Allemagne
Opérateurs de prises de Vues
Opérateurs Projectionnistes
Foliot, 32, boulevard du Temple.
Photographes
Brezinski, 6, rue du Donjon, Vincennes.
Photograveur
M. Demoulin, 118, rue de Vaugirard.
Sociétés Cinématographiques diverses
et Syndicats
Syndicat des Exploitants trançais du Cinémato
graphe, 22, boulevard de la Villette.
Syndicat des Loueurs et Exploitants de films
Cinématographiques du Nord, 39, rue de Tour-
nai, Lille é
Association Belge du Cinéma, 15, place Brouc-
kère, Bruxelles.
Paris, — Imp. F. BARROUX, 18, rue Saint-Sauveur.
Entreprise Générale de .Cinématographe :
“THE ROYAL BIO”
Bureaux, Magasins et Salle de Projection
22, Rue Baudin - Paris.
_. (Près le Square Montholon)
Adr. Télég. : HARRYBIO-PARIS TÉLÉPHONE : 100-03
EE GQ
Cinématographe Harry ”
a à Représentant Général de a —————
Sol Films C° <#- Photo-Radia-Films
Toutes transactions concernant la Cinémarographie |
VENTE ACHAT, LOCATION ÉCHANGE, |
| FILMS, APPAREILS ET ACCESSOIRES
Mn molle Devis ÉCART ONUE SU «Res
Sie
= PRAIRIES RSR PSS
| SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DES. CINÉMATOGRAPHES 4
ca. LU L |
Û ÉCL ee
la 2 I PSE” Téléphone 227-44 :
700000000077, S RE
&
dre e Télégr. :
|coUsINHOOD, PARIS
«CAPITAL : 4 ro 000 Francs
PR 4 cbr pour “la Folglque el a Hollande : [ GIGAN, 47, Avenue du as Bruxelles
te Colle , 1déale
He e Jeu | ‘et FAmour
ut Comédie Ge 830 r mètres Ars 2 he de mètres) x
e Re) er
: Fr ançois # |
a 9 “heures du malin à 7 heures. du Soir. ;
QUE He 6. C7 de la Grange- -Batellère, PARIS.
Scanned from the collections of La Cinémathèque française
CINEMATHEQUE
FRANÇAISE
Post-production coordinated by
MEDIA
HISTORY
DIGITAL LIBRARY
www.mediahistoryproject.or
Sponsored by the University of Wisconsin-Madison Center for
Interdisciplinary French Studies, the French Embassy, and the
ACLS Digital Extension Grant, “Globalizing and Enhancing the
Media History Digital Library” (2020-2022)
3% ACLS